Description
La guerre est un sujet malheureusement toujours d’actualité. Comme beaucoup, j’ai appris les évènements tragiques qui ont parcouru le début du XXe siècle, notamment les deux guerres mondiales. La première qui fut une boucherie et a décimé la population masculine française et la seconde qui a révélé l’indicible, l’horreur des camps de la mort, des conditions de détention dans les camps de travail, l’occupation et les collabos et ceux qui s’en sont sortis avec ce lourd fardeau à porter. Alors, il me tenait à cœur de mettre des mots sur toutes ces vies gâchées, ces tortures, ces exactions, l’extermination des Juifs et l’extinction d’un village entier comme Oradour sur Glane où je me suis rendue. Il fallait retracer ces vies juste pour ne pas les laisser dans l’oubli et j’ai laissé les mots faire ressurgir les sentiments endurés, laisser le lecteur se mettre à leur place ne serait-ce que quelques minutes. Bien sûr, nous sommes loin de pouvoir réaliser l’horreur que toutes ces personnes ont vécu mais les faire revivre permet aussi de ne pas les laisser dans l’oubli et faire réagir l’esprit critique du lecteur. Trop peu de témoignages si l’on enlève Simone Veil et Anne Franck, trop de négationnisme sur la réelle existence des camps de la mort, trop d’antisémitisme qui malheureusement refait surface aujourd’hui alors que nous devrions avoir appris de ces sales guerres. C’est un court recueil mais qui pourrait s’allonger dans les années à venir car l’homme n’a rien compris, il ne peut s’empêcher de vouloir et de faire la guerre que ce soit pour un territoire ou pour une religion, rien n’a vraiment changé et j’en suis vraiment consternée. La lecture de ces poèmes est difficile mais ils sont écrits avec le sang de tous ces morts pour les guerres afin de les honorer une fois encore.
« Émile n’écrira plus ses petits bouts de papier,
Loin là-bas, au cœur de ses tranchées.
Où, les heures de langueur, éculé par la boue,
Infesté par les poux et à bout de tout,
Paraissaient éternelles, exemptées de tout rêve,
Loin, là-bas, loin des yeux de sa belle.
[…]
Émile n’écrira plus ses petits bouts de papiers,
Il est là, allongé, sous le tonnerre des bombes
À moitié mort déjà et vivant dans son ombre,
Il est escamoté, le corps explosé, un bras amputé.
Émile n’écrira plus, il rentrera bientôt dans son foyer,
Retrouvera sa femme, ses enfants, sans aucune fierté.
Chaque jour, il revivra l’enfer de ses années de tranchées,
Et, dans sa tête, les bombes, continueront d’exploser. »






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